Quatrième vague de Création monétaire - ou quatrième QE ?

03/07/16

 

 

En 2006, la dette mondiale s'élevait à 25.000 milliards $ ; en 2016 elle s'élève à 230.000 milliards $ ; Non inclus les produits dérivés du secteur bancaire d'un montant estimé à 1500.000 milliards $.

 

Par exemple en ne considérant que deux des plus grandes banques, la Deutsche Bank en Europe qui porte sur son bilan 75.000 milliards de dérivés et la JP. Morgan aux USA qui en porte 100.000 milliards $ ; Soit pour ce seul sous-total, plus de 2,5  fois  le PIB mondial !

 

Impossible de rembourser cette dette avec de la monnaie adossée à une valeur tangible, l'or par exemple. D'où les tentatives désespérées des Banques centrales d'imprimer de la monnaie de singe, surtout pour alimenter les places financières. Par là même sauver prioritairement le système financier global, tout en prétextant consolider et relancer l'économie de terrain en facilitant l'emprunt, l'investissement.

 

Toutefois, les valeurs boursières s'affaissent, notamment la valeur des actions de grandes banques européennes et américaines. Le système bancaire est proche de la faillite car la part d'actifs douteux détenue par les  banques dépasse amplement la valeur de leur capital.

 

En l'état de la situation d'endettement des Etats, sur fond de récession économique mondiale, tous les opérateurs financiers comptent à nouveau sur l'intervention massive des banques centrales à produire des liquidités tirées du vide - création monétaire ou QE n° 3 - pour racheter encore plus de dette des Etats et des grandes entreprises et tenir les marchés financiers artificiellement à flot.

 

D'ici la mise en oeuvre officielle d'un QE-4, l'effet du Brexit et l'état dégradé de l'économie italienne a obligé la Banque centrale européenne - BCE - a produire en catimini 170 milliards € pour tenter d'éviter un effondrement des actions bancaires et sauver les banques italiennes de la faillite, tout en évitant une panique aux guichets - Bank - Run.

 

Alors que le besoin de renflouement du système bancaire italien porte à minima sur 1000 milliards €. Les péripéties politiques de L'été/automne 2016 seront déterminantes pour le maintien ou la sortie de l'Italie de l'UE ;  dans un tel cas ce sera la dislocation de la zone euro et de la monnaie unique. Liens 1 - 2 - 3

 

Tandis que la Réserve fédérale américaine - FED - a produit 400 milliards $ pour  booster le cours du Down jones. Côté du Japon la Banque centrale ne cesse de produire ce type de monnaie de singe, depuis une vingtaine d'années, sans parvenir à sauver le délitement économique du pays.

 

 Conclusion 

 

Le système financier mondial ne peut plus se dispenser de la manne offerte par toutes les banques centrales, en l'état de l'économie mondiale telle qu'elle est structurée et telle qu'elle fonctionne depuis les années 1980, aucun retour en arrière favorable n'est possible.

 

Dans un contexte de récession économique mondiale, cette très probable quatrième vague de création monétaire qui inondera de liquidités le milieu bancaire et financier introduira à moyen terme une hyperinflation suivie d'une grande déflation. La FED - Réserve fédérale américaine - peut faire coup double QE + taux négatifs, ou coup simple, seulement l'application de taux négatifs, sans QE.

 

Tout ceci au point de détruire la valeur des monnaies et de mettre en faillite les organismes assurant pour le grand public la retraite et les assurances sociales de maladie.

 

Ces circonstances proches du chaos seront les conditions propices à l'instauration d'un nouvel ordre financier mondial, l'antichambre d'un nouvel ordre mondial global.