crisemajeure.jimdo.com


Chute de l'économie mondiale - preuves à l'appui

30/08/15

 

 

 

 

Selon le FMI, la chute des prix du pétrole observée depuis octobre 2014 devait participer à la reprise de l'économie mondiale de + 0,7 %, pour 2015 et + 0,9 % pour 2016. Pour le PIB chinois  + 0,7 %  -  Pour le PIB américain + 0,5 %.

 

Fausse prévision du FMI puisque les importations de pétrole sont en chute libre partout, surtout en Chine. En cause la baisse de consommation d'énergie du secteur des biens manufacturés. Le schéma, ci-dessous, indique depuis 2011 une perte de 2,2 millions de barils par jour, malgré une baisse de prix de 50 %. Idem pour la plupart des matières premières dans le rapport prix/volume. 


Le FMI, institution supranationale, est une instrument clé opérant pour la véritable gouvernance mondiale, dotée d'un immense pouvoir. En 1971, à cause du démantèlement des accords de Bretton Woods elle prend une autre dimension en surveillant les systèmes bancaires en difficulté des pays émergents et du tiers monde, mimant de lutter contre la pauvreté.

 

En 2007, l'entrée en période de crise majeure, elle intervient pour la première fois de son histoire en Europe - Irlande, Portugal, Espagne, Grèce - auprès de pays développés, ce qui rehausse son rôle et assoit son autorité sur le système financier et macroéconomique mondial.

 

Depuis, elle n'a cessé de manipuler le G8 le plus subtilement possible. Voir notre article de janvier 2013 "L'information clé qui n'a pas été perçue, ni comprise par le plus grand nombre" pour mesurer l'étendue de son pouvoir.

 

 

 Les pays de l'OCDE en bleu foncé       -    pays  hors OCDE en gris     -     chine en bleu clair



 

Le Baltic Dry Index mesure les échanges de matières premières

 

Voir ici son évolution en temps réel

  • L'autre indice irréfutable est celui du Baltic Dry Index, il mesure sur la base de contrats de livraison à long terme entre partenaires commerciaux fiables tout le fret maritime mondial. Par exemple l'importation chinoise de fer a diminué de 50 %, celle de charbon de 62 %, celle du pétrole brut de 42 %. Des chiffres qui recoupent la forte baisse de la production d'acier, ceux des échanges commerciaux chinois, exportations en baisse de 8 % en juillet, stagnation du secteur manufacturier... 

Désormais le milieu financier prend conscience qu'aucun pays ne peut plus tirer la croissance mondiale vers le haut, que la récession s'est installée jusqu'au cœur de la Chine. D'autant plus facile à comprendre puisque la globalisation rend tous les pays interdépendants en matière d'économie de marché, de finance, de dette.

 

 

Ce schéma décrit les deux courbes totalement inversées entre l'évolution de l'indice boursier S&P 500 (en vert ) à son plus haut à 2068 points depuis 2001, tandis que celui du Baltic dry

(en bleu) à 805 est à son plus bas. Démonstration de la totale disparité entre le milieu spéculatif de la finance et celui de l'économie réelle.

 

 

Chute du marché des matières premières - source The Telegraph - 03 septembre 2015

 

 


Le Harpex mesure les échanges mondiaux de produits manufacturés

  • Autre index incontournable, le Harpex, ci-dessous, l'indicateur des divers contenants  - containers - utilisés pour le transport maritime des diverses marchandises manufacturées produites sur tous les continents. La légère courbe haussière de janvier 2015 correspond à un prévisionnel pour la saison estivale. Cet indice confirme l'état de récession mondiale en recoupant les données du Baltic dry index. 

Chute marquée des biens de consommation dès 2008 l'entrée en crise majeure.

 Rebond entre 2010 et septembre 2011, puis chute continue jusqu'à ce jour.

 

26/09/16 - HANJIN, l'un des plus grands transporteurs maritimes a fait faillite. D'où 1) l'immobilisation de marchandises en mer pour 14 milliards $  2) d'immenses difficultés pour les entreprises concernées par ces marchandises 3) des sommes colossales d'impayés pour les banques. Source.

 

20/06/17 - Cette fois c'est Rickmers, l'autre géant du transport maritime qui fait faillite, d'où une cascade de conséquences sur d'autres compagnies partenaires : ANL - Maersk - Seago - Streamlines - X-Press Feeders - Zim  ; et sur le licenciement de marins. Source.

 

 

 

 

Mise en berne de L'investissement mondial des entreprises, des Etats

 

Depuis 2008, l'entrée en crise majeure, la récession économique impacte l'investissement des entreprises qui ne cesse de chuter. Les firmes cotées en bourse préfèrent mobiliser leur profit pour spéculer sur les marchés financiers, ou racheter leurs propres actions, plutôt que d'investir dans l'outil de travail, le stock de produits... les employés... Par exemple, en 2014, Apple a racheté ses actions pour 14 milliards $ afin de tenir le cours de bourse à la hausse, l'autre moyen de conforter la quote-part des actionnaires.

 

Les entreprises de taille moyenne préfèrent  procéder à une augmentation de trésorerie ou de capital afin garantir le rendement des actionnaires, pour sécuriser les conditions de tout besoin d'emprunt auprès des banques, afin d'assurer leur pérennité, plutôt que prendre le risque de se développer dans un contexte conjoncturel et structurel aussi sombre, aussi incertain.  

 

L'endettement colossal des pays, des régions, des villes, ne permet plus d’investir de façon à créer ou entretenir l'activité professionnelle existante d'un grand nombre de petites et moyennes entreprises qui à leur tour suspendent tout investissement et recrutement de personnel.

 

 

 

Chute du pouvoir d'achat et de la consommation 

 

Puisque au plan mondial depuis les années 1990 il n'y a plus de redistribution équitable des richesses produites, puisque le chômage et la précarité ne cessent de progresser, les familles se restreignent et consomment à minima. En conséquence, le produit intérieur brut - PIB - ne cesse de régresser puisque la consommation du grand public en représente les deux tiers. Les recettes fiscales des Etats diminuent d'autant et pénalisent l'investissement et les emplois qui en dépendent, d'où l'augmentation rapide de l'endettement public et la dépendance absolue des Etats-nations au système financier international.

 

Qui pourrait croire que la voie sans issue dans laquelle se trouve le système économique n'est que la conséquence d'un simple enchaînement de situations macroéconomiques et sociales corrélées les unes aux autres. Il serait bien plus judicieux de disposer de tous les éléments de compréhension nécessaires pour découvrir les structures à l'oeuvre, les interconnexions, les multiples rouages à l'origine de cette situation sans précédent, les projets en cours - réponse ici



 

Les gouvernements mentent sur les statistiques de la dette, du chômage...

 

Le mensonge du milieu politique ou financier est une seconde nature. Depuis 2008, l'entrée en crise majeure, la pratique s'est amplifiée, dans tous les pays.

 

En France, les données sur l'endettement réel du pays sont délibérément sous évaluées : 

Calculée sur la base des critères de Maastricht, c'est plus de 2000 milliards € en 2014. Si l'on applique les critères de calcul du Trésor américain et les données d'EuroStat, en incluant la dette de la sécurité sociale, le poids de la retraite des six millions de fonctionnaires et autres engagements incontournables de l'Etat, la dette réelle de la France dépasse les 9000 milliards €. Soit 550 % du - PIB - le produit intérieur brut des richesses produites par le secteur privé. Une dette irremboursable qui signe à très court terme l'état de faillite absolue de la France.

 

S"ajoute la faillite des collectivités territoriales privées d'ici à 2017 de 6 milliards € de dotation de l'Etat et criblées de dettes et d'emprunts bancaires toxiques. Selon un rapport du Sénat, 50 % des communes ne pourront plus rembourser. C'est aussi un frein considérable à l'investissement local au détriment des entreprises et de l'emploi.


En ne considérant que les 20 millions d'actifs réellement producteurs de richesses (PIB) après avoir retiré du calcul les 6 millions de fonctionnaires payés par l'Etat, les 5 millions qui vivent de la dette de la sécurité sociale, profession de santé, alors la dette s'élève à 450.000 € par personne. Pour l'Italie, Espagne, Portugal... c'est le même scénario menteur.

 

La dette des Etats-Unis est abyssale, 59.400 milliards $ au 31 mars 2014, selon les données de la Réserve Fédérale de Saint Louis, non pas les 18.000 milliards $ officiels. S'ajoutent 4000 milliards $ de dette accumulées par les villes américaines. La moitié des Etats américains sont proches de la faillite. En ne considérant que les 205 millions d'actifs, la dette supportée par chacun est de l'ordre de 280.000 $.


En 2007, 27 millions d'américains bénéficiaient des bons alimentaires de L'Etat fédéral - Food satmps 22 euros par semaine. En 2015, ils sont 47 millions, l'équivalent de toute la population de l'Espagne.

Chute de l'économie chinoise - source The Telegraph - 03 septembre 2015

Les autorités chinoises sont expertes dans la pratique de maquiller, de tronquer, toutes les données financières et macroéconomiques du pays. Voir notre article de juillet 2013 et celui du 12 août 2015.



Vidéo du 02/09 

 


Poursuivre par les articles 1) Dernières cartouches des banques centrales 2) Reprise économique = l'impossible équation   3) Reprise économique - les faux semblants permettra de comprendre que le milieu très large des spéculateurs opérant sur les places financières est désormais placé devant le fait accompli d'une récession mondiale avérée. La Chine, grand espoir de ce milieu, est également entrée dans ce vortex qui n'aboutira qu'à la refonte du système financier mondial.