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Les États européens en situation de faillite

 mai - juillet 2013

 

 

 

 

 

 

Les comptes rendus des représentants de l'UE et des États concernés se veulent rassurants. Toutefois, dans la réalité rien n'est solutionné en Grèce, ni en Irlande qui diffère sa dette de 35 années, ni au Portugal en état de faillite - vente des infrastructures nationales à des investisseurs privés, comme en Grèce - ni en Espagne en pleine crise de scission avec ses provinces et dont le système bancaire est au bord de l'implosion. Le gouvernement espagnol ne veut plus être contraint de faire appel au fonds de solidarité de l'UE, il préfère se tourner vers d'autres partenaires d'Amérique latine.

 

En Italie, huitième trimestre consécutif de récession, le nouveau gouvernement est confronté à l'aggravation du chômage, de l'ordre de 18 à 20 % bien au- delà des chiffres officiels, notamment celui des jeunes + 42 %, à la fermeture de petits commerces - 135 par jour -  à la diminution des exportations. Au premier trimestre 2014, avec + de 132 % de dette publique, ce pays est en état de cessation de paiement.

 

Ne sachant plus quoi faire, il applique une politique économique totalement contradictoire, diminution des impôts, continuité des autres mesures d'austérité ! En juillet, l'Italie en état de faillite avancée a vu sa note souveraine dégradée en triple B par l'agence Standard and Poor's, pendant que la France également en état de faillite, passait directement de tripe A à triple B après notation de l'agence Egan JONES.

 

Après Chypre, l'on envisage une prochaine crise financière pour la Slovénie. Or, l'économiste allemand Thomas MAYER, ex chef économiste et actuel conseiller de la Deutsch Bank, considère la situation de la France tout aussi fragile que celle de la Grèce. Les apparences d'un relatif bien-être sont donc bien trompeuses pour les français au moment où tous les indicateurs économiques sont au rouge, le réveil sera très brutal ! Les services du Premier ministre contactent toutes les directions de grandes entreprises pour les implorer de ne pas entreprendre de plans de licenciements. Une nouvelle dégradation de la France est inévitable, elle entraînera une hausse des taux d'emprunt obligataire, ce qui amplifiera la spirale de l'endettement (vidéo).

 

Celui-ci pour le moment reste encore supportable du seul fait du flot incessant de liquidités déversées jusque-là par la Banque centrale européenne - voir plus haut à la rubrique "création monétaire " au troisième paragraphe, l'artifice utilisé par la BCE pour permettre à la Banque de France d'imprimer des euros en illimité. Mais pour combien de temps encore, d'où viendra le secours puisque le bilan des banques centrales n'est plus composé que d'actifs toxiques et douteux, et que depuis novembre 2012 le budget de l'UE est exsangue de moyen financier. Sans compter qu'en janvier 2013, 16 milliards € d'arriérés ont dû être payés. Selon le député européen Alain LAMASSOURE, il n'y a pas de marge de manœuvre

 

L'Allemagne si réticente jusque-là à accorder une aide financière aux pays en difficulté, revient sur ses positions par la voix du président de la Bundesbank qui le 24 mai dernier a plaidé pour accepter l'idée qu'un État de la zone euro puisse faire faillite. Pour le passif, le Wall Street Journal disait récemment "il faudra bien que l'Europe admette qu'elle ne reverra jamais son argent".

 

En France, depuis janvier dernier, l’État se fonde sur l'article 43 de la loi de finances 2013 pour imposer unilatéralement la renégociation de la dette publique en cas de faillite. Au détriment de tous ses créanciers, y compris l'épargne populaire déposée par le grand public - voir plus bas le sous-titre "l'épargne des particuliers". En attendant la vente des bijoux de famille se poursuit pour tenter d'assainir les finances publiques. L'endettement réel du pays est de 4900 milliards €,  mais il est minimisé à 2000 mds € en juin 2014.

 

En juillet 2014, VALLS, le Premier ministre français, après la baisse de l'euro sur le marché monétaire, demande à la BCE d'aller plus loin en achetant des titres d'entreprises sur les marchés financiers. Le moyen désespéré d'artificialiser les cours de bourse et donner l'illusion de croissance économique.

 

L’État italien doit 75 milliards € à ses fournisseurs - Reuters 6 juillet 2014.

 

Pourquoi il n'y aura pas de reprise de croissance en France et en Italie - étude technique de Natixis du 25 juillet 2014.

 

L'immense dette de l’État français - émission de bons du Trésor - ne trouve plus preneur, sinon l'aide artificielle produite par la planche à billets de la banque centrale du Japon - juillet 2014.

Dans le même temps que le plan Juncker de novembre 2014, les Etats européens sont dans l'incapacité de s'acquitter de leur dette de 30 milliards €. Cela au détriment de la Commission européenne et des divers programmes qu'elle a engagés  -  + ici.

 

 

 

 

Zone euro, l'ex chef analyste de la BCE, Jürgen STARK prévient que la crise va s'aggraver au dernier trimestre 2013 ; que la France va accroître la pression sur la BCE et sur l'Allemagne ; que le programme de rachat des obligations (bons du Trésor) utilisable pour l'Espagne et l'Italie sera l'objet d'une énorme pression pour qu'il puisse s'appliquer aussi à la France. D'autres part les plans d'investissement des multinationales n'opèrent plus en Europe de l'Ouest, tandis que les capitaux se déplacent massivement de l'Europe du Sud vers le Nord, cette dernière partie de l'analyse s'est confirmée fin 2013 - voir Les entreprises du secteur privé - les investissements - mai-juillet 2013.

 

Comme un groupe d'alpinistes encordés les uns aux autres par les liens indéfectibles des traités européens, conçus dès les années 1950 par le cartel de la véritable gouvernance mondiale, les pays les plus faibles, les moins bien gérés, en dévissant les uns après les autres entraîneront  inexorablement dans leur chute les pays les plus résistants aux effets corrosifs de la crise majeure. Jusqu'au moment opportun où une solution globale de renouveau économique sera présentée comme ultime moyen de résoudre les conséquences de la récession mondiale...

 

 

Conclusion : ROTHSCHILD l'un des banquiers les plus puissants au monde aimait à le rappeler "peu importe qu'un gouvernement soit de droite ou de gauche, si c'est nous qui battons monnaie c'est nous qui gouvernons ce pays". Sous la contrainte d'un mondialisme féroce, la vie économique est effectivement régie par le milieu de la haute finance. Ce cartel a tout orchestré pour finalement pouvoir poser son joug sur les États désormais complètement soumis à son emprise. Pourquoi, dans quel but ultime, notre livre "L'origine et l'aboutissement de l'actuelle crise majeure" répond précisément à cette double question qui s'avère fondamentale pour la suite des événements mondiaux. 

 

Le gouffre de l'Union européenne

 

 

Des pays surendettés qui se surendettent sur les marchés financiers pour prêter, via l'UE, à d'autres pays plus surendettés qu'eux !

 

Démonstration que les pays de l'UE sont pris au double piège du carcan de la construction européenne et de la mondialisation

 

Budget 2012 en milliards d'euros

 

10/09/15 - la pauvreté ne cesse de croître en Europe, plus de 123 millions de personnes sont proches de basculer dans la pauvreté, selon le rapport d'ONG - Oxfam. Parmi eux 11 millions de Français - source

 

 

 

 

 

16/09/16 - L'avis de Joseph STILGILTZ, prix Nobel d'économie sur l'avenir de l'Europe et de l'Euro.

 

 

24/10/16 - Les Etats européens du Nord envisagent une zone Mark-Nord indépendante afin de sortir de l'euro et ne plus avoir à renflouer les pays du Sud. Source.