L'origine de la dette publique française

12/07/15




 

Pourquoi la France et tous les  pays se retrouvent-t-ils immobilisés par le boulet de la dette qui affecte les finances publiques et l'investissement public ? Même si les conséquences diffèrent d'un pays à un autre, aucune nation européenne n'est épargnée par ce problème crucial.

 

Etat des lieux :

 

Les pays les moins endettés sont : la Bulgarie - République Tchèque - Pologne - Slovaquie - pays baltes et scandinaves - avec un endettement inférieur à 60 % du PIB.

 

Les plus endettés sont : la  Belgique -  l'Irlande - Portugal - Italie - Espagne - Grèce - France. Sachant que les comptes publics sont toujours sous-estimés par rapport à l'endettement global de chacun de ces pays. Ce club des sept représente 60 % du PIB de la zone euro.

 

Par exemple, l'endettement global de la France calculé sur la base des critères de Maastricht représente plus de 2000 milliards € en 2014, soit 100 % du PIB. Mais si l'on applique les critères de calcul du Trésor américain et les données d'EuroStat, en incluant la dette de la sécurité sociale, le poids de la retraite des fonctionnaires et autres engagements incontournables de l'Etat, la dette réelle de la France dépasse les 9000 milliards €,  soit 550 % du PIB . Une dette irremboursable qui signe à court terme l'état de faillite absolue, avec toutes les conséquences, fermeture de services publics, non paiement du salaire des fonctionnaires, plus d'investissement...

 

Or, dès 2008, l'entrée en période de crise majeure, tous les Etats endettés, influencés par le FMI, l'Union européenne, la Banque centrale européenne, ont eu le réflexe du mauvais joueur d'échec en avançant la pièce de l'austérité, laquelle les a pénalisé doublement, l'endettement a augmenté, la récession a gagné toute l'Europe. Un comportement réflexe anticipé par les instances du véritable gouvernement mondial, lequel a organisé l'assèchement de l'économie réelle depuis les années 1980, incluant les conséquences de l'austérité, en vue de l'abandon de la souveraineté des Etats-nation. 

 

Pour preuve : jusqu'en décembre 1972, le budget de la France était en équilibre car le Trésor public pouvait trouver de quoi se financer auprès de la Banque de France - BdF. Le gouvernement pouvait établir une politique du Plan permettant de construire des écoles, infrastructures routières, portuaires... Hôpitaux,  centres culturels... sans avoir à payer un taux d'intérêt abusif.

 

Puisque le président DE GAULLE était défendeur de l'autonomie financière de la France et opposant à la supranationalité de l'Europe - vidéo - tout a été organisé pour qu'il cède sa gouvernance.


Une fois DE GAULLE évincé, un changement radical est intervenu le 3 janvier 1973 lorsque le président POMPIDOU, ancien directeur général de la banque Rothschild, soutien du milieu bancaire dont il était issu - vidéo - soutien des directives de la véritable gouvernance mondiale, dont il était membre, a fait adopter la loi 73/7 - surnommée LOI  ROTHSCHILD.

 

Un texte élaboré par Olivier WORMSER, gouverneur de la BdF (proche de jean MONNET pro-Atlantiste) et par Valéry Giscard d'ESTAING (membre du Bohemian's club - soutien du groupe Bilderberg), ministre de l'économie et des finances.

 

L'article 25 de la loi stipule que le Trésor public ne pourra plus présenter ses créances à l'escompte de la BdF. Laquelle jusque-là pouvait dans une certaine mesure créer de la monnaie sans intérêt afin de participer à l'essor du pays, de contribuer à l'équilibre du budget de l'Etat.

 

Cette loi a été consolidée ultérieurement par le traité de Maastricht et de Lisbonne, malgré l'opposition référendaire à 55 % du peuple français en 2005. Le président SARKOZY soutien inconditionnel du Bilderberg group, fervent promoteur du nouvel ordre mondial (vidéo), déniant la démocratie, faisait adopter le traité de Lisbonne par le parlement trois ans plus tard en modifiant la Constitution. Une manœuvre perfide pour assurer la main mise de la haute finance sur l'Etat français, par la-même sur tous les autres Etats de l'UE, tous interconnectés.

 

Les banques privés ont ainsi pu prendre durablement le relais de la BdF. Elles avaient le pouvoir de création monétaire 1) par le crédit dit fractionnaire, pour chaque euro disponible en dépôt, elles peuvent, par effet de levier, en prêter six -  illogiquement ce n'est pas l'épargne populaire qui génère la masse monétaire, c'est le crédit qui l'a créée -  2) Par l'emprunt à taux quasi nul auprès de la BCE, pour le prêter à son tour aux Etats à un taux de 3 à 18 % (cas de la Grèce). Ainsi, la création monétaire, du fait de ce nouveau mécanisme de crédit ex nihilo, représente 90 % de la masse monétaire en circulation. Un système complètement inversé. Source.

 

Conséquences :

 

1) la montée en puissance sans précédent du milieu bancaire et financier disposant à sa guise d'une masse financière colossale que les gouvernements doivent solliciter au jour le jour sur les marchés financiers, seulement pour financer les intérêts de la dette publique.

 

2) La recette de l'impôt sur les revenus ne sert plus qu'à payer tout juste les intérêts de la dette. Lesquels représentent 45 milliards € par an en 2014 (1645 € annuellement par famille). Ils n'ont cessé d'augmenter puisque corrélés à la hausse incessante du montant de la dette (25.830 € par français). Un cercle vicieux dont il est impossible de sortir. 

 

3) L'appauvrissement des contribuables qui de 1980 à 2010 ont remboursé en cumul d'intérêts autant que le montant total de la dette (2000 milliards € selon les critères de Maastricht, non selon le calcul du Trésor américain , ni celui d'EuroStat). Chaque semaine les contribuables sont dépossédés d'un milliard € au profit des banques privées. Un manque à gagner pour la consommation des ménages, pour la croissance, pour les recettes fiscales de l'Etat, plus encore depuis 2008, l'entrée en crise majeure.

 

4) Une perte immense d'investissement public. Avec 50 milliards € d'intérêts annuels, montant correspondant au premier poste du budget avant celui de l'éducation nationale, il est possible de construire 500.000 logements à 100.000 € - de créer 1,5 million d'emplois avec un salaire net mensuel de 1500 € - de solutionner l'immense problème du chômage de masse...

 

5) Depuis 1973le milieu financier dicte sa loi aux chefs de gouvernement européens, sans réel rapport de force puisque des relations étroites, de solides liens relationnels, d'intérêt personnel, confraternel d'initiation à la cause grandiose et/ou de corruption se sont tissés entre ces deux milieux du faux semblant. Vidéo.

 

Toute opposition partielle est aussitôt sanctionnée par des pressions diverses, par l'intervention d'agences de notation qui dégradent la note de fiabilité à l'emprunt d'un pays. L'objectif est d'aboutir à ce que les Etats-nation se plient aux directives finales du pouvoir de l'ombre en acceptant au plan mondial le projet de totale refonte du système financier et environnemental. Pour en connaitre tout le développement, voir les livres de l'auteur.