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Le plan français de grande austérité

 2015 - 2017 

avril 2014

 

  

 

 

En période de récession économique, ce plan d'austérité de 50 milliards €, qui s'ajoute à la ponction de 20 milliards € de hausse d'impôts, à la baisse de 10 milliards de prestations sociales sur les couches les plus modestes de la population, est le plus extrême imposé au pays depuis la seconde Guerre mondiale. Au final, ce plan dépourvu de toute réforme structurelle de l’État, amplifiera la récession d'autant - voir.

 

Paradoxalement, ce plan accorde sous l'intitulé "Pacte de responsabilité" plus de 35 milliards € aux entreprises, auxquels s'ajoutent d'autres baisses d'impôt, mais sans transparence, sans compte à rendre, sans aucune contrepartie en faveur de l'emploi, de la redistribution des richesses produites. Par les ponctions faites sur les revenus les plus modestes, salariés, fonctionnaires, retraités, et par les baisses des prestations imposées aux plus pauvres, ce plan organise le plus grand transfert de revenus, notamment celui des classes modestes, en direction des entreprises, y compris les plus riches. Comble d'ingratitude, le MEDEF - patronat français - propose des mesures plus drastiques pour les mutuelles au détriment des administrés et des garanties de l'Assurance maladie par la mise en faillite des hôpitaux dont la gestion est déficitaire.

 

Ce transfert de richesse vers le secteur privé s'ajoute à celui qu'organise la BCE depuis 2010, consistant à racheter avec de l'argent public les titres véreux des banques privées, transférant ainsi illégitimement la valeur de ces titres du bilan des banques vers celui de la BCE - voir ici "une fois encore la BCE se prépare à voler au secours des banques privées". Ce plan est aussi un camouflet pour rassurer les investisseurs étrangers détenteurs des 2/3 de la dette française, sinon sans leurs concours financier c'est la faillite totale de l’État.

 

Revirement du gouvernent à 15 jours des élections européennes. Il annonce aux 1,8 million de citoyens les plus modestes redevables de l'impôt en 2012, jamais imposés jusque-là, un retour à la non-imposition dès 2013. Coût estimé 1 milliard €, soit disant compensable par la lutte contre la fraude fiscale. Au final, sans dire mot, c'est un objectif de hausse fiscale de 4 milliards qui est prévu pour le dernier trimestre 2014 !

 

Le 6 août 2014, le conseil constitutionnel remet en cause ce pacte.

 

Conclusion : Puisque le crédit bancaire accordé aux PME est limité à 5 % du budget total des banques destiné au milieu de l'entreprise - voir les entreprises et le crédit bancaire, mai - juillet 2013 - l’État essaie de contrebalancer cette difficulté évidente au quotidien, dans un contexte de récession, en accordant des exonérations de charges sans la moindre contrepartie, tout en cherchant à rassurer les investisseurs étrangers détenteurs des 2/3 de la dette française.

 

Sur le fond, ceci correspond en tous points au double plan du Cartel de l'ombre potentialisé depuis 2008, consistant à saper la souveraineté des États-nations, désorientés par l'ampleur de la crise majeure, en provoquant la dessiccation de l'économie de terrain. La scission de l'Europe par l'écroulement multiforme des pays du Sud, dont la France est le pivot, est largement engagée. Voir ici le nouveau traité Transatlantique - mai 2014.

 

04/09/15 - "François HOLLANDE à tout faux, l'économie française fonce droit dans le mur, ce que le gouvernement fait c'est la pire stratégie pour le futur de la France. Le type de politique mise en place en Grèce c'est ce qui est en train de tuer l'Europe, la crise sera de retour d'ici deux à trois ans, probablement avant". Propos de Joseph STIGLITZ, ancien chef économiste de la Banque mondiale, ancien conseiller de Bill CLINTON, prix Nobel d'économie 2001- Source. Un avis qui Confirme notre analyse d'avril 2014.

 


Toutes les économies potentielles cachées ou inavouables

 

 

 Les 1244 agences d’État, dont le coût de fonctionnement de 65 milliards € est exorbitant, plus que l'éducation nationale, 62 milliards ! Par exemple le conseil économique social et environnemental un parasite institutionnel.

 

Déjà en 2012, un rapport alarmant de l'inspection des finances dénonçait parmi ces agences : des comités inutiles, fantômes, des missions obscures, une gestion douteuse, l'usage de doublons entre agences, etc. Parmi elles, la plus connue, Pôle emploi, des musées, des universités... Conclusion, elles sont inutiles dans la plupart des cas. Un échantillon d'autres gaspillages d'argent public ici.

 

L'URSSAF, un traitement impitoyable pour les artisans, les TPE, un organisme privé pour gérer de l'argent public !  440 milliards de cotisations perçues, contre 350 milliards pour le budget de l’État. La plupart de ses dépenses internes sont inutiles, non transparentes et luxueuses... Le nombre d'agences est double comparativement aux futures régions. L'Acoss censé superviser les caisses régionales d'URSSAF n'est qu'un doublon très cher payé par les contribuables. Enfin, l'incompétence et la gestion féodale de cet organisme sont le cauchemar des indépendants. Le RSI comment s'en affranchir, voir ici  "Les entreprises "  et Rubriques 2013.