L'effet Macron suffira-t-il ?

 

21/01/18 

 

Depuis son élection, Macron a mis en place huit nouveaux impôts et taxes.

 

1- Nouvelle taxe sur le tabac, l'on peut comprendre !

2 - Plus value sur les ventes de logements HLM.

3 - Nouveau prélèvement sur le développement des industries de fabrication de papier.

4 & 5 - Deux taxes sur l'exploration d'hydrocarbures et de gîtes géothermiques.

6 & 7 - Deux nouvelles contributions sur l'impôt les grandes entreprises, afin de financer l'annulation de la taxe de 3 % sur les dividendes annulée par le Conseil constitutionnel.

8 - Nouvel impôt sur la fortune immobilière afin de remplacer l'impôt sur la fortune (ISF).

 

C'est aussi la hausse de la CSG pour les retraités à partir de 1200 €/mensuels, la hausse inconsidérée du fioul, du gaz, notamment au détriment des personnes âgées pauvres, hausse du forfait hospitalier. 

 

Comment de la sorte tabler sur un essor économique, sur une hausse de la consommation, de l'investissement... C'est un non-sens absolu qui ne trouve son explication qu'en ayant la connaissance de ce qui a été organisé en amont par le shadow government, pour fragiliser l'économie réelle d'une majorité de pays.

 

Autant de prélèvements, sans aucune essence sociale en faveur des plus démunis, qui s'ajoutent à tous ceux du quinquennat de Hollande, entre 2012 et 2013. Tandis qu'en 2018 l'Allemagne parvient à  mettre le compte à rebours du remboursement de la dette, 78 euros par seconde, tout en manipulant les chiffres tant son excédent budgétaire est important, supérieur à 80 milliards € ;  d'autre part  les travailleurs allemands pourraient prochainement passer  à la semaine de 28 heures, alors que les 35 heures font encore polémique en France ! 

 

Conclusion : tous les pays européens du Sud sont englués suite aux effets déstructurants de la crise de 2008. L'économie réelle est en berne, le chômage en hausse constante, contrairement aux chiffres de croissance faussés, manipulés. Quant à l'Allemagne, à l'économie vertueuse, elle est complètement prise en étaux dans une Europe disparate, désunie, économiquement en perte de vitesse, dont elle pourrait bien sortir prochainement.

 

Ceci est la conséquence du plan mis en oeuvre par l'élite du gouvernement de l'ombre, afin de faire plier la souveraineté d'une majorité de pays.  Thème largement développé dans le livre " Crise Majeure - Origine - Aboutissement ".

 

 

 04/08/17

 

Après une campagne électorale emportée, aux allures christiques très prononcées, la réalité se fait jour, surtout au détriment de la situation sociale des plus modestes. Une majorité de français réalise maintenant à quel entortillage ils ont souscrit, dénonçant le programme économique de Macron, en particulier la hausse de la CSG.

 

Pour les retraités : Hausse de la CSG pour les petites retraites à partir de 1200 €, c'est le cas pour André, 76 ans, retraité, qui bénéficie déjà de l'exonération de la taxe d'habitation, pour lui, et pour 4 millions d'autres, ce sera + 130 € par an, car il ne pourra pas bénéficier de la revalorisation du minimum vieillesse de 100 € par mois, passant de 800 à 900 €.

 

Pour les chômeurs : voyons le cas d'Alain, 45 ans, chômeur en fin de droit, ayant pour seul revenu l'allocation spécifique de fin de droit à 488 € par mois, déjà exonéré de la taxe d'habitation et bénéficiaire de la couverture médicale universelle (CMU) pour lui, et pour bien d'autres, il n'y aura aucune aide ni  aucun droit complémentaire.

 

La formation professionnelle adaptée à chacun, notamment aux chômeurs en fin de droit, c'est la sempiternelle promesse d'une solution personnalisée pour retrouver facilement du travail. En fait pour la grande majorité des chômeurs c'est une voie de garage, un miroir aux alouettes pour donner de l'espoir aux chômeurs, un domaine non maîtrisé en France, un bon business pour une multitude de structures de formation hétéroclites et totalement incompétentes.

 

L'utilisation de l'argent public accordé au secteur de la formation professionnelle reste un problème majeur et scandaleux qui n'a cessé d'exister, avec le laisser faire des pouvoirs publics faignant de l'ignorer. Dans ce domaine, les abus et l'inefficacité cachés et ignorés du grand public coûtent chaque année plus de 22 milliards € à la collectivité nationale. Un gaspillage monstrueux qui perdure depuis des décennies, au détriment d'autres financements utiles en direction d'autres applications essentielles à la collectivité nationale, santé, sécurité, enseignement... Voir les vidéos de Cash investigation...

 

 

 

APL : Pour les 50.000 bénéficiaires d'une l'aide au logement locatif de 15 à 19 € mensuels, annonce de suppression de cette prestation sociale ; Puis à cause de l'indignation générale, le gouvernement Macron semblait se rétracter, finalement en pleine période estivale, en octobre 2017 ce sera une baisse généralisée des APL de 5 €. Selon Christophe LAMBERT délégué général de la Fondation Abbé PIERRE, "cette baisse est une mesure injuste et profondément inquiétante".

 

Macron décrète la baisse généralisée des loyers !

 

05/09/17 -  Macron en personne tente de rattraper son erreur mesquine en appelant les propriétaires de logements locatifs à baisser le prix de leurs loyers de 5 €/mois afin de compenser les 5 € de baisse généralisée des APL. Une annonce plus qu'improbable, très agaçante, pour l'Union patronale des propriétaires immobiliers (UNPI) qui n'a pas été consultée à cet effet. Laquelle indique par ailleurs que les loyers, même s'ils sont beaucoup plus chers qu'en Allemagne, sont  à la baisse depuis janvier 2017, confirmation établie par l'Observatoire des loyers Clameur. Ceci confirme notre opinion sur la politique totalement irréfléchie de ce gouvernement, très léger, en perte rapide de crédibilité.

 

Pour les femmes seules avec un enfant : Dans le cas de Valérie, 28 ans, salariée au smic, 1149€ par mois, ce sera plus de CSG, mais moins de cotisations salariales, maladie - chômage, et doublement de sa prime d'activité pour + 1200 €/an. Elle ne paiera plus la taxe d'habitation plafonnée dans son cas à 240 €. Au total un gain de 1140 €/an, auquel s'ajoutera 132 €/an relativement à la suppression des charges pour les soins dentaires, auditifs et optiques, si la mesure est réellement et rapidement appliquée.

 

Pour les plus aisés : Pour le coupe Dupont, revenus à deux 4000 € par mois, hausse de la CSG de 1060 € par an, mais suppression des charges sociales - 1964 € sur leurs fiches de paie, allègement de la taxe d'habitation - 1077 €. Aucune charge sociales sur les heures supplémentaires, ce qui permettra à ce couple de faire huit heures supplémentaires/semaine et de voir ses revenus progresser de 1477 €/an. Au total, ils peuvent bénéficier d'un pouvoir d'achat majoré de 3723 € par an.

 

Pour Sophie, 50 ans, célibataire, avocate au statut d'indépendante, aux revenus nets de 5000 €, au patrimoine de 2 millions €, 1 million dans l'immobilier, 1 million en part dans sa société, ce sera + de CSG, mais moins d'impôt sur la fortune (ISF) lui permettant d'économiser 4901 €/an. S'ajoute la baisse de cotisations pour les indépendants, 833 €/an et un bonus de 66 €/an pour la suppression de charges afférentes aux soins auditifs, dentaires, optiques, soit au total de + 5800 €/an.

 

En fait, tous les riches sont gagnants du fait de l'exemption du patrimoine financier de l'ISF ainsi que de l'application uniforme d'une taxe (flat taxe)  à 31,75 % (30 % + 1, 75% de CSG) sur tous les revenus du capital (hors immobilier) ; Rompant ainsi avec le principe d'équité selon lequel le taux d'imposition augmente avec le niveau de revenu.

 

Par exemple, prenons le cas d'un patron du CAC 40 au patrimoine de 15 millions € : 5 millions dans l'immobilier et 10 millions en actions de bourse. Ses revenus sont de 3 millions € : 500.000 € en dividendes de ses actions et 2,5 millions comme PDG : 1 million de rémunération (fixe et primes) et 1,5 million en options et actions. Actuellement, ce patron paie 1,52 million € d'impôts/an : 170.000 € au titre de l'ISF. Avec le nouveau dispositif fiscal, il ne paiera plus que 1,08 million, dont 35.000 € au titre de l'ISF (31,75 % au lieu de 45 %). La baisse serait plus marquée si ce patron était à la retraite avec des revenus issus de ses rentes.

 

Les bénéficiaires de dividendes ou d'autres formes d'intérêts en complément d'un revenu modéré d'activité (inférieur à 27.000 €/an en part fiscale) seront lésés, par exemple un couple avec 4500 €/mois de revenus d'activité et 1200 €/mois de dividendes payant actuellement 4742 €/an d'impôt sur le revenu, après la réforme Macron en paiera 7298 € + 54%. Soit le chemin fiscal opposé aux baisses importantes accordées aux plus riches.

 

Ce nouveau dispositif fiscal d'idéologie néolibérale au service des puissants va accroître mécaniquement les inégalités. C'est l'antithèse des mesures fiscales prises au cours des trente glorieuses, au cours desquelles les taux d'imposition maximaux s'élevaient jusqu'à 65 % en France, 95 % aux Etats-Unis, sans le moindre effet négatif sur une croissance régulière à deux chiffres.

 

Cette une façon de transférer une partie du pouvoir d'achat des retraités moyens et des chômeurs au revenu moyen vers les salariés. Les petits épargnants de leur côté auront à subir  l'augmentation de l'impôt (de 25,5 % à 30 %)  pour le grand nombre ayant souscrit une assurance vie.

 

La libéralisation du marché du travail, de même idéologie, avec des applications d'exonérations de cotisations patronales de type CICE, très lourdes à financer et très peu rentables en emplois créés ; 80.000 dans le cadre du CICE, sous Hollande, pour un coût annuel de 250.000 € par emploi créé. A la place, pour le même coût, l'Etat aurait pu créer 500.000 emplois, par recrutement direct de personnels indispensables au secteur médical, éducatif, policier...

 

La baisse du coût du travail n'aura aucun effet sur l'emploi, ni sur la croissance tant l'endettement du secteur privé est colossal (200 % du PIB) tant il est affecté par des carnets de commande restreints ou vides.

 

 

Une nouvelle cure d'austérité, qui s'ajoute aux précédentes, en coupant de 10 milliards € les dépenses de santé, de fonctionnement des hôpitaux, 10 milliards aux dépens des collectivités territoriales, le gouvernement Macron leur supprimant d'ores et déjà 300 millions, et leur annonçant qu'elles devront réduire leurs dépenses de 13 milliards, soit 3 milliards de plus que prévu par le programme de campagne. 

 

Les collectivités seront désormais dépendantes de l'Etat pour compenser la perte de revenus de la taxe d'habitation, 22 milliards, soit 25 % de leurs recettes, sans en connaitre les modalités d'application.  Le gouvernement remet ainsi en cause le modèle de décentralisation.

 

Les dépenses de fonctionnement de l'Etat feront l'objet d'une coupure de 25 milliards, mais sans savoir vraiment où et comment faire ce type d'économie imposé par l'Europe.

 

Pour les collectivités territoriales (Régions - départements - communes) 1) La perte de dotation de l'Etat, en baisse constante depuis 2010  2) la compensation réduite par l'Etat de la taxe d'habitation, aura pour conséquence la hausse des impôts locaux, de diverses taxes (droits de mutation, taxe d'enlèvement des ordures ménagères, certificats d'immatriculation, taxe de séjour, taxe d'apprentissage...).

 

Conclusion : l'annonce de gain fiscal pour les ménages consécutivement au non paiement de la taxe d'habitation pour 80 % des français est un leurre. C'est un faux semblant de pouvoir d'achat augmenté puisque les collectivités, pour éviter la faillite, compenseront cette perte par la hausse de divers impôts locaux et taxes locales.

 

Plan d'investissement de 50 milliards 2018 - 2022 - soit 10 milliards par an - dans les domaines de la transition écologique, le développement, de la santé (plan numérique pour les hôpitaux), de la formation des jeunes, des transports, de l'agriculture, de la modernisation de l'Etat. Toutefois, hormis le programme initial d'investissement lancé par le gouvernement Sarkozy, aucune étude de financement préalable n'existe, tout se fera à tâtons.

 

Dans le même temps, la Banque centrale européenne poursuit la production de monnaie Monopoly à hauteur de 50 milliards € par mois, 1500 milliards € depuis 2015, pour n'alimenter en liquidités que les banques privées, à taux 0% , et racheter les obligations (bons du Trésor) des Etats européens dont personne ne veut ; aussi pour racheter les actions sans valeur d'entreprises cotées en bourse, afin de soutenir les marchés financiers. Toutefois ces milliards n'ont aucun effet d'entraînement, aucune retombée, sur l'économie réelle ; ceci malgré les fausses annonces de reprise économique.

 

Conclusion : Certaines actions annoncées semblent être une avancée, toutefois la France, tout comme l'ensemble des pays, est soumise aux dures lois de la mondialisation, au diktat de l'Union européenne, du FMI, de la haute finance. Au total, l'actuel gouvernement, comme les précédents, n'a ni les moyens, ni la capacité, pour trouver une solution globale, équitable et durable, juste quelques aménagements souvent présentés au grand public à grand renfort d'effet de manche. Mais au final rien sur le fond qui puisse satisfaire le plus grand nombre, notamment les plus modestes, au risque de susciter une grande désillusion, déception, jusqu'au risque majeur de scission.

 

Article similaire - L'effet Donald Trump suffira-t-il ?

 

 

26/09/17 - Ci-dessous la vidéo - analyse très percutante de Charles GAVES au sujet des soi-disant Fainéants, surtout au sujet du poids de l'Etat français sur l'économie réelle !

 

 

 

28/08/17 

 

Le mode de communication nationale proposé à Macron

Par l'auteur du site Crisemajeure  -  en janvier 2017

 

 

Voici, ci-après, le plan d'une véritable communication avec les français, proposé à Macron par l'auteur du site Crisemajeure. Un moyen franc, simple, de communiquer et immédiatement opérationnel. Un mode de communication qui engagerait le gouvernement à la plus grande clarté et à une totale sincérité, c'est bien pour cela qu'il ne sera pas appliqué.

 

Plutôt que son programme imposé de réformes irréfléchies, inconsidérées, présentées comme le font les avocats de théâtre, à grands effets de manche, doublées d'austérité au détriment des citoyens les plus modestes, sur fond d'entêtement caractérisé. Ce qui lui vaut maintenant une chute de popularité, de notoriété, de confiance, sans précédent.

 

Création du Nouveau Journal de la République

 

Janvier 2017  

 Proposition inédite 

 

 

En 2017, seulement 10 % des français accordent encore leur confiance aux hommes politiques - source

 

La défiance envers le monde politique n'a jamais été aussi prononcée qu'aujourd'hui

 

Puisqu'un grand fossé d'incompréhension sépare le grand public du milieu politique, j'ai élaboré cette proposition inédite et facile à mettre en oeuvre. 

 

Elle consiste à tenir les français informés de l’évolution réelle des plans et des mesures gouvernementales en cours d’application, dès après la mise en place du nouveau gouvernement. Car il faut bien le reconnaître, le milieu politique français, une fois au pouvoir, ne sort plus de son pré carré ; Pourtant, il reste persuadé de savoir bien communiquer avec le pays, faisant ainsi abstraction de l'attente à plus de pédagogie, à plus de considération, envers les individus qui l'animent.

 

Dans un premier temps, il est de coutume de voir chacune des campagnes présidentielles ponctuée de nombreux meetings, interviews, débats, au cours desquels sont exposés avec grande précision et force conviction, persuasion, le programme complet et les promesses soutenues par chaque candidat.

 

Mais après chacune d’elles, la communication convaincante de la période de campagne cesse, ne laissant place à un contact à la nation limité qu’aux phrases laconiques du porte-parole du gouvernement sur le seuil de l’Elysée, qu’aux allocutions présidentielles, pour la plupart soumises à des interviews de journalistes souvent pris au jeu scénique d’un arbitrage inopportun, inconsidéré, non objectivé.

 

Ces interviewers ne réussissant qu’à faire obstruction au développement de l’exposé du président ; lequel se trouve finalement tributaire de questions partielles, partiales, souvent décousues, sans réelle envergure, souvent sans réel niveau d’importance.

 

C’est ainsi qu’au cours des mandatures précédentes, le grand public, dès après le début de mandature, n’a jamais pu bénéficier de moyen de communication lui permettant de suivre précisément, dans la durée du mandat présidentiel, l’application concrète du programme en vigueur.

 

Ne s’offre à lui aucune vue globale, précisée, détaillée, sur la réalisation des promesses, du programme de campagne, ni aucun compte rendu exhaustif des résultats progressivement obtenus, des difficultés rencontrées, des nouvelles dispositions prises et envisagées en cours de mandature. Bref, aucun droit de regard sur le déroulement de la politique censée solutionner, aplanir, les difficultés les plus notoires du pays et satisfaire le plus largement possible les attentes légitimes de la population.

 

C’est pourquoi, une fois le cordon ombilical de la communication coupé, peu de temps après l’élection présidentielle, une partie grandissante de la population en vient à douter, à remettre en cause tout ou partie du programme électoral initial, le considérant souvent comme un condensé de vaines paroles, de vaines promesses qui une fois de plus ne se concrétisent pas, n’aboutissent pas. 

 

D’autant plus que les médias s’exercent très souvent à influer négativement sur l’opinion publique, ne transmettant qu’un reflet déformé des idées originelles, des avancées constructives, bâties pour l’intérêt général ; tout comme ils s’appliquent à distordre le sens initial des propos sincères, positifs, de leurs auteurs.

 

Dès lors, le doute, la suspicion, la défiance, la désunion, se généralisent et s’étendent cette fois à l’ensemble du milieu gouvernemental et parlementaire.  Depuis ces dernières décennies, le grand public se fait la même opinion de ce milieu le considérant comme replié sur lui-même, très technocratique, très hermétique, distant du peuple, toujours très éloigné des attentes et préoccupations des gens. Un cycle d’incompréhension, de défiance, de désunion, qui se poursuit et s’amplifie de mandature en mandature tant présidentielle que parlementaire.

 

Pourquoi le milieu politique, dans son ensemble, représenté par les ministres, secrétaires d’État, membres de l’assemblée nationale, du Sénat, se trouve-t-il dans l’incapacité d’offrir au grand public une vision claire, globale, fiable, sans ambigüité, sur les avancées, les contretemps, d’un programme présidentiel, gouvernemental, en cours d’exécution ?

 

Parce que ce milieu, persuadé de savoir communiquer avec persuasion et grande précision, ne s’exprime qu’au travers de sempiternels débats, exposés, joutes télévisées, interviews, retransmis par les grandes chaînes nationales, partiellement repris par la chaîne télévisée LCP, lesquels ne peuvent pas rendre compte des faits gouvernementaux globaux.

 

Ne s’agissant ici que d’une forme de communication morcelée, décousue, trop technique, très partielle, donc très limitative par rapport au niveau général de compréhension, à la claire vision de la vie politique, publique, sociétale, légitimement attendu par le grand public.

 

Une communication caractérisée par des échanges, des exposés, souvent teintés d’exubérance, d’obstination, de démagogie, de partialité. Chacun voulant en faire toujours plus pour justifier de son intervention, de sa fonction, pour impressionner l’assistance, surtout en présence des caméras ; une manière partielle et très limitative de communiquer avec la nation. Le public ne retient rien de satisfaisant de ces interventions qu’il assimile à des sketches de théâtre.

 

Ce mode de communication n’a donc aucune capacité à établir un lien unificateur, sous tendu par une démarche pédagogique apte à satisfaire valablement, durablement, la compréhension, l’intelligence, de l’auditoire national, qui en l’occurrence depuis très longtemps est largement sous-estimé, dévalorisé. L’avènement de la cinquième République, ni l’aggravation de la situation économique et sociale depuis 2007, n’ont rien changé à ce type de communication.

 

De ce fait, les électeurs initialement convaincus par un programme présidentiel, comme le reste de la population, ne disposent d’aucun repaire suffisant permettant de voir comment se dessine la route qui peut conduire à une amélioration notable, durable, à défaut d’un réel changement de paradigme sociétal. Il en résulte la mise en doute grandissante des capacités gouvernementales et parlementaires à gérer, à réformer, à protéger, à prévoir, quelle que soit l’appartenance politique du gouvernement en place. 

 

De 1958 à ce jour, après chacun des septennats, quinquennats, après chaque remaniement de gouvernement, progressivement, il est aisé de constater, dans une période de temps toujours plus courte que la précédente, qu’en l’absence de réelle communication ouverte, constante, interactive, entre l’État et la nation, l’effet populaire est toujours le même : incompréhension, détachement, sentiment très marqué d’isolement, d’abandon.

 

Conséquemment, les sentiments de mise à l’écart, perte de crédibilité, défiance grandissante, de la part des citoyens prennent le dessus à l’encontre de l’ensemble des dirigeants nationaux et régionaux, fussent-ils très compétents, sincères et progressistes. Aujourd’hui l’on peut constater l’émergence d’une nouvelle dimension bien plus critique à ce problème, assimilable à du séparatisme, puisqu’il se double de désespérance, cette fois à tous niveaux générationnels.

 

Nul doute que l’isolement, le scepticisme, le désespoir et son corollaire l’indifférence, du plus grand nombre privent tout dirigeant national, aussi honnête, aussi déterminé soit-il, de l’émulation, de la mise en synergie, de toutes les forces vives de la nation.

 

Dans ces conditions, aujourd’hui exacerbées, ni ralliement, ni consensus, ne sont possibles, sans lesquels aucune politique d’union n’est réalisable. Surtout en période trouble, complexe, de crise sociétale et économique majeure qui contraint durement, lourdement, tous les États-nation, empêtrés dans les méandres de la  dette publique, de l’austérité budgétaire, et de  la mondialisation.

 

Pour remédier à cet état de fait, à ce climat de défiance, de déception, de désabusement, il est indispensable de mettre en place de nouveaux moyens de communication, d’information. Ceci, sur la base d’une interface de communication véritable, grand angle, entre l’État et tous les citoyens.

 

Désormais, il s’agit de s’adresser tout autrement à l’ensemble de la nation pour lui expliquer en toute transparence comment s’appliquent, se réalisent, chacune des mesures du plan gouvernemental global ; comment et pourquoi se prennent chacune des mesures intermédiaires d’adaptation ; comment et pourquoi se présentent chacun des obstacles, ou contretemps, subis, rencontrés.

 

Une nouvelle interface de communication ayant pour principal support le nouveau Journal de la République 1) sous la forme d’un site internet ; 2) sous la forme d’une formule papier, à tirage trimestriel, pour ceux n’ayant pas accès au numérique. Contrairement au journal officiel et séculier, résumant textes de lois et décrets, marchés publics et appels d’offre…

 

Le contenu de ce nouveau Journal fera état de l’évolution tant globale, que suffisamment précisée, détaillée, uniquement de l’évolution du programme présidentiel et gouvernemental. Incluant les moyens envisagés pour aplanir les obstacles existants, ceux qui se présentent, pour expliciter les causes à l’origine d’un possible ralentissement au regard de l’application du programme quinquennal.

 

Le style rédactionnel de ces deux médias n’aura aucun caractère technocratique, aucun accent politisé. Il sera synthétique, compréhensible pour tous, accessible à tous. Son contenu sera de la plus grande objectivité pour décrire les faits, pour valoriser chacune des avancées du programme présidentiel, gouvernemental, comme pour décrire la nature et la raison des difficultés rencontrées.

 

Dans ce contexte novateur, les nouveaux représentants de l’État vont s’évertuer à décrire les faits gouvernementaux, de sorte qu’aucun citoyen, aucun média, aucun opposant, quel qu’il soit, ne puisse contredire le bien fondé et l’objectivité de leurs dires, de leurs réalisations, de leurs empêchements.

 

C’est bien la meilleure façon d’informer, celle qui permettra à tous les citoyens de comprendre clairement, chacune des avancées, comme tout ce à quoi le gouvernement est confronté. Tout ceci, sans la moindre distorsion, ambiguïté, sans la moindre interprétation possible. Excluant de fait toute source de polémiques, toute remise en question capacitaire du gouvernement à mettre en œuvre le plus efficacement possible sa politique d’intérêt général.

 

Moralisation de la vie publique

 

Corruption, improbité, dissimulation, voilà un autre sujet de suspicion qui jette un doute additionnel sur tous les hommes politiques 

 

Pourtant, il suffit d'ajouter au nouveau Journal de la République, la rubrique "Moralisation de la vie publique" sur laquelle seront positionnés les liens vers chaque élu, vers chaque membre du gouvernement, sur la base desquels il sera possible à tout citoyen de connaitre 1) la nature et le niveau de leurs revenus 2)  chacune des sources afférentes à leurs revenus 3) leurs patrimoines ; cela en toute transparence.

 

En Norvège, c'est une pratique courante. Le fisc permet à tout un chacun de connaitre, via internet, les revenus de tous les contribuables, hommes politiques y compris. Voilà un moyen qui motive tous les citoyens norvégiens à participer plus volontiers à payer l'impôt pour soutenir l'effort collectif. Dans ce pays, l'affaire FILLON n'aurait jamais connu le jour !

 

En Suède, en Finlande, sur simple coup de téléphone, ou en se rendant dans les locaux de l'administration fiscale, il est également possible de connaitre la position fiscale de tout citoyen, quel que soit sa position sociale ou politique. Attachés aux valeurs de transparence, les pays nordiques ont ainsi bâti la réputation de quasi absence de corruption.

 

Côté du gouvernement, ce dispositif de communication s’avérera être un véritable challenge puisque les dirigeants seront tenus de communiquer précisément sur l’état d’avancement du programme présidentiel initial. Tout autant qu’ils seront tenus d’objectiver chacune des raisons à l'origine d’un ralentissement, voire d’une impossibilité d’application, relativement à toutes les promesses formulées initialement au bénéfice de la nation.

 

Ce nouveau moyen de communication permettra de ne pas avoir recours trop souvent à la voie référendaire. Laquelle, du point de vue du public, peut être associée parfois à de l’indécision, à une forme d’incapacité à gouverner ; comme pourrait le ressentir un équipage dirigé par un commandant trop hésitant sur la meilleure décision à prendre. Dans une moindre mesure, la voie référendaire pourrait être un risque de dissension parmi la population.

 

En matière de démocratie participative,  ce nouveau moyen de communication servira aussi de modèle-référent en matière d’interactivité effective, authentique, durable, avec la nation. Ce sera aussi un modèle, une référence notoire, pour tous les autres gouvernements d’Europe, du monde.

 

Dès après la formation du nouveau gouvernement, pour démontrer au grand public comment la puissance publique est capable d'établir rapidement plus de transparence, plus de pédagogie, il s’agira de présenter aux français, via les médias, un fac-similé de ce nouveau journal, format papier, avec un design modernisé de l’image de la République. Le contenu du fac-similé prendra pour exemple une mesure clé du programme socio économique, mise en perspective dans son évolution probable dans le temps. Puis la formule définitive, du fait de sa portée et de sa simplicité d'application, sera mise en oeuvre de façon effective.

D’autant mieux qu’il s’agit d’une novation, d’une initiative, sans équivalent, sans précédent ; le seul mode de communication qui permettra à tous les français d’accéder aux informations sociétales fondamentales, permettant ainsi de suivre précisément l’évolution de chacune des futures avancées gouvernementales.

 

L’initiative de créer le nouveau Journal de la République est assimilable à la garantie d’un engagement solennel certifié de bonne foi permettant aux citoyens de recevoir l’assurance qu’ils seront réellement, utilement et durablement, informés des principales actions gouvernementales.

 

D’autant plus qu’il s’agit d’une décision certifiant que les français auront pour la première fois un droit de regard, en toute transparence et intelligibilité, sur tous les travaux et résultats du futur gouvernement, durant toute la mandature et bien au-delà, car il deviendra un mode de communication incontournable. De sorte que le pays parvienne à se construire sur la base d’un véritable consensus grâce auquel tout un chacun pourra devenir partie prenante et solidaire de l’action utile à conduire. En somme une disposition d’ouverture perçue comme teintée de loyauté, que personne n’a su entreprendre jusque-là.

 

Conclusion - A l’issue de chacune des élections présidentielles antérieures, toutes les habitudes de communication prises jusque-là n’ont été que de piètres moyens de communication, sans réelle capacité de ralliement, sans potentiel permettant de parvenir à un consensus viable, pérenne.

 

Cette proposition novatrice a pour objectif de gagner rapidement la confiance de toute la collectivité nationale. A l’époque de la surinformation, de la désinformation, des partis pris, de la démagogie, des batailles de clans, des projets inaboutis… Il est essentiel d’objectiver, de valoriser, le travail de fond qu’entreprendra la prochaine équipe gouvernementale, en le rendant accessible à tous, assimilable, compréhensible, par tous. Le moyen de s’assurer la participation, l’émulation, le soutien constant et loyal du plus grand nombre.

 

En bref, la signature permanente, indélébile, sur le contrat d’engagement moral qui liera solidement l’exécutif à la nation. Ne reste qu’à réorganiser la communication avec la nation, en toute simplicité, dans le sens de cette proposition.